Les 3 stades de la douleur : comment réagir et progresser à chaque étape
- Philippe Dessaulles-Goudezeune
- il y a 5 jours
- 4 min de lecture

Douleur persistante, lancinante ou récurrente? Avant de chercher à l’éteindre à tout prix, commencez par la décoder. Comprendre votre douleur, c’est déjà commencer à la soulager.
Introduction
La douleur fait partie de l’expérience humaine. Tout le monde y est confronté un jour ou l’autre, que ce soit après une blessure, un entraînement intense, une mauvaise posture ou simplement sans cause évidente. Pourtant, peu de gens savent réellement ce que leur douleur signifie et comment y réagir adéquatement.
Dans la panique, on alterne entre repos complet, étirements, glace, anti-inflammatoires et recherches frénétiques sur Google. Or, sans comprendre l’origine, le type et l’évolution de sa douleur, il est facile d’en faire trop… ou pas assez.
C’est là que l’éducation prend tout son sens. Comprendre votre douleur, c’est vous redonner du pouvoir sur votre corps, vos décisions et vos activités.
Dans cet article, vous découvrirez :
Les trois grands stades de la douleur (aiguë, subaiguë, chronique)
Comment chacune réagit différemment au mouvement
La notion essentielle de stress mécanique
Et surtout, comment un physiothérapeute peut vous aider à gérer la douleur intelligemment, sans tomber dans l’évitement ni la surcharge
La douleur n’est pas toujours un signal d’alarme absolu
Il est naturel de vouloir éliminer rapidement la douleur. Pourtant, toutes les douleurs ne sont pas synonymes de blessures graves. Le corps envoie des signaux pour nous protéger, mais ces signaux peuvent persister même après la guérison initiale.
En physiothérapie, on distingue généralement trois phases de douleur, chacune avec ses particularités et ses solutions.
Douleur aiguë : protéger et calmer
La douleur aiguë survient soudainement, souvent après une blessure ou une surcharge. Elle est généralement inflammatoire, localisée et vive.
Signes fréquents :
Douleur au repos, même sans bouger
Chaleur, enflure ou rougeur
Sensibilité au toucher ou à la pression
Ce qu’il faut faire :
Repos relatif : ne pas forcer sur la région douloureuse
Glace et élévation : au besoin pour gérer les hausses de douleur
Anti-inflammatoires : normalement après discussion avec un pharmacien ou médecin. Idéalement seulement si vos activités quotidiennes sont très restreintes. Sinon, on évite.
Consulter rapidement si la douleur est intense ou empêche tout mouvement
👉 Dans cette phase, la physiothérapie aide à calmer l’inflammation par des techniques manuelles douces, de l’éducation et des exercices très légers.
Douleur subaiguë : reprendre graduellement
Une fois l’inflammation calmée, la douleur devient subaiguë. Les structures sont encore fragiles, mais on peut commencer à bouger plus activement.
Signes fréquents :
Douleur lors de certains mouvements seulement
Sensation de raideur, de tiraillement ou de faiblesse
Fatigue musculaire rapide
Ce qu’il faut faire :
Reprise progressive de l’activité physique, en restant dans les limites
Exercices ciblés de renforcement et mobilité
Suivi serré du stress mécanique imposé à la zone blessée
🎯 C’est ici que la quantification du stress mécanique devient cruciale. Le physiothérapeute vous guide pour savoir combien, quand et comment bouger, selon vos capacités.
Douleur chronique : retrouver la tolérance au mouvement
Lorsque la douleur persiste au-delà de quelques mois, elle entre dans la phase chronique. À ce stade, il est fréquent que les tissus soient guéris, mais que la douleur persiste à cause d’une sensibilité accrue du système nerveux.
Signes fréquents :
Douleur diffuse, parfois difficile à localiser
Fatigue, stress, sommeil perturbé
Découragement, peur du mouvement ou évitement de certaines activités
Ce qu’il faut faire :
Reconditionner le système nerveux au mouvement
Bouger régulièrement, même avec un peu d’inconfort
Changer ses habitudes (ergonomie, sommeil, stress)
Thérapies complémentaires : respiration, méditation, renforcement progressif
🧠 Ici, la douleur n’est plus un simple signal de lésion, mais un phénomène complexe influencé par le mental, les émotions et le contexte. Le rôle du physio? Vous aider à reprendre confiance dans votre corps.
Quantification du stress mécanique : un outil clé
Chaque mouvement, chaque posture, chaque exercice impose un stress mécanique à vos tissus. Gérer la douleur, c’est trouver le bon dosage de stress : pas trop, pas trop peu.
Comment le mesurer?
Ce qui augmente la douleur : certains gestes, certaines charges, certaines postures
Ce qui la diminue : positions de repos, chaleur, exercices spécifiques
Un physiothérapeute peut vous aider à :
Identifier les charges tolérables
Adapter vos entraînements
Planifier une progression sécuritaire
🏋️ Pour les sportifs : cela peut impliquer d’ajuster la cadence de course, la charge au gym ou la technique de mouvement.
Que faire si « tout fait mal »?
Si chaque geste ou presque est douloureux, il est possible que le système soit en état d’hyper-réactivité ou d’inflammation généralisée.
Dans ce cas :
On relaxe, on ralentit. Moins, mais mieux.
On recherche les zones « neutres » ou « confortables »
On pratique la respiration diaphragmatique ou des techniques de relâchement global
🧘♀️ Il ne s’agit pas de tout arrêter, mais de repartir à zéro intelligemment.
Le rôle du physiothérapeute dans la gestion de la douleur
Un physiothérapeute est formé pour :
Identifier le type de douleur
Vous expliquer les mécanismes en jeu
Quantifier le stress mécanique selon votre situation
Offrir des traitements ciblés :
Thérapie manuelle
Relâchement myofascial
Dry needling (poncture physiothérapique)
Exercices adaptés
Il vous aide à reprendre le contrôle sur votre douleur et vos activités.
Besoin d’aide pour mieux comprendre votre douleur?
Ne laissez pas la douleur freiner vos activités.
Prenez rendez-vous avec un physiothérapeute qualifié pour évaluer votre situation et bâtir un plan sur mesure. 👉 Réservez votre consultation dès maintenant